Greffe boisselot

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La greffe Boisselot

ou « greffe en bifurcation de la vigne » ou « greffe d’automne de la vigne à l’aisselle des branches »


Auguste Boisselot, arboriculteur à Nantes, se trouvait confronté aux inconvénients du surgreffage traditionnel de la vigne en plein champ, dont l’incertitude du résultat est bien connue de ceux qui l’ont pratiquée.

On procédait alors par une greffe en fente, qui était réalisée au collet d’un cep de vigne partiellement déterré, puis butée avec de la terre.

La reprise était dépendante de multitudes de facteurs : une greffe qui devait être effectuée en pleine montée de sève, avec de la chaleur et de l’humidité (d’où le buttage pour essayer de parer aux aléas météorologiques) ; elle devait se souder rapidement en deux ou trois semaines, sous peine de voir le greffon s’affranchir et s’auto-bouturer dans la butte de terre, faute d’avoir pu être alimenté par le porte-greffe.

En cas d’échec, le porte-greffe, s’il était âgé, risquait de ne pas se remettre d’une telle opération de décapitation au collet.

Il mit alors au point une nouvelle méthode de greffe aérienne, en bifurcation, c’est-à-dire qu’elle est réalisée à la jonction en Y de deux branches. Fort des résultats obtenus durant plusieurs années d’expérimentations, il publia le résultat de ses travaux en 1864.

Cette greffe se pratique de préférence à l’automne, dès que les feuilles commencent à jaunir. À cette époque la vigne a peu de pleurs, ce qui semble être un grand avantage. Elle est encore utilisée avec succès, en jardin.

Mode opératoire

  • Le sujet A est divisé en a et à, par le moyen d’une fente ouverte (nul n’est besoin de se soucier de la hauteur à laquelle est faite la greffe * ; on conseille au greffeur assez expérimenté de ne fendre que partiellement la bifurcation.)