« Greffe boisselot » : différence entre les versions
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*Le greffon B est aminci en double biseau irrégulier | |||
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* | *Une ligature solide et durable est alors appliquée puis la greffe est mastiquée | ||
* | *Les deux branches a et a’ sont ensuite étêtées à environ 0,25-0,30 cm de leur naissance (à 2-3 yeux) | ||
* | *Durant le printemps et l’été les bougeons qui s’y développeront seront pincés dans le but d’attirer la sève vers le point greffé (pincements assez sévères + suppression des rameaux qui peuvent pousser sous la greffe et les éventuels rejets au sol) | ||
* | *Après une année de végétation, les deux membres a et a’ seront supprimés à leur base (e et e’) touchant à la greffe | ||
''* Il est facile de provoquer la naissance de cette enfourchure par la taille en vert ou en sec de la tige, de la branche, ou encore par l’ouverture d’un cran au-dessus d’un bourgeon qui se développera et constituera la bifurcation.'' | |||
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Le fait de sectionner subitement le porte-greffe juste au-dessus du sol est souvent préjudiciable à l’action des racines et la « greffe Boisselot » permet de s’affranchir de cet inconvénient. Un autre avantage, ce qui est que dans ce cas très improbable, est que si la greffe ne prospérait pas, rien n’est perdu, car les branches de la bifurcation vont produire leur fruit d’origine. Le pied-porteur ne va pas autant souffrir que s’il avait été sectionné à ras selon le processus habituel utilisé à l’époque pour la vigne. | Le fait de sectionner subitement le porte-greffe juste au-dessus du sol est souvent préjudiciable à l’action des racines et la « greffe Boisselot » permet de s’affranchir de cet inconvénient. Un autre avantage, ce qui est que dans ce cas très improbable, est que si la greffe ne prospérait pas, rien n’est perdu, car les branches de la bifurcation vont produire leur fruit d’origine. Le pied-porteur ne va pas autant souffrir que s’il avait été sectionné à ras selon le processus habituel utilisé à l’époque pour la vigne. | ||
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Ses expériences ont suffisamment démontré que ce mode de greffage est quasiment infaillible concernant la vigne. Cette dernière offre l’avantage de pouvoir être exécutée partout où une bifurcation se trouve. Elle présente donc l’avantage de pouvoir placer un grand nombre de greffes sur le même pied porteur. | Ses expériences ont suffisamment démontré que ce mode de greffage est quasiment infaillible concernant la vigne. Cette dernière offre l’avantage de pouvoir être exécutée partout où une bifurcation se trouve. Elle présente donc l’avantage de pouvoir placer un grand nombre de greffes sur le même pied porteur. | ||
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''Nous n’avons pas besoin d’ajouter que le rameau-greffon se prépare à la façon ordinaire, et que la ligature et l’engluement n’offrent rien de particuliers II n’y a donc que la position offerte au greffon qui est, sinon nouvelle, du moins fort peu connue.''</blockquote> | ''Nous n’avons pas besoin d’ajouter que le rameau-greffon se prépare à la façon ordinaire, et que la ligature et l’engluement n’offrent rien de particuliers II n’y a donc que la position offerte au greffon qui est, sinon nouvelle, du moins fort peu connue.''</blockquote> | ||
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Dernière version du 21 janvier 2025 à 23:25
La greffe Boisselot
ou « greffe en bifurcation de la vigne » ou « greffe d’automne de la vigne à l’aisselle des branches »
Auguste Boisselot, arboriculteur à Nantes, se trouvait confronté aux inconvénients du surgreffage traditionnel de la vigne en plein champ, dont l’incertitude du résultat est bien connue de ceux qui l’ont pratiquée.
On procédait alors par une greffe en fente, qui était réalisée au collet d’un cep de vigne partiellement déterré, puis butée avec de la terre.
La reprise était dépendante de multitudes de facteurs : une greffe qui devait être effectuée en pleine montée de sève, avec de la chaleur et de l’humidité (d’où le buttage pour essayer de parer aux aléas météorologiques) ; elle devait se souder rapidement en deux ou trois semaines, sous peine de voir le greffon s’affranchir et s’auto-bouturer dans la butte de terre, faute d’avoir pu être alimenté par le porte-greffe.
En cas d’échec, le porte-greffe, s’il était âgé, risquait de ne pas se remettre d’une telle opération de décapitation au collet.
Il mit alors au point une nouvelle méthode de greffe aérienne, en bifurcation, c’est-à-dire qu’elle est réalisée à la jonction en Y de deux branches. Fort des résultats obtenus durant plusieurs années d’expérimentations, il publia le résultat de ses travaux en 1864.
Cette greffe se pratique de préférence à l’automne, dès que les feuilles commencent à jaunir. À cette époque la vigne a peu de pleurs, ce qui semble être un grand avantage. Elle est encore utilisée avec succès, en jardin.
Mode opératoire
- Le sujet A est divisé en a et à, par le moyen d’une fente ouverte (nul n’est besoin de se soucier de la hauteur à laquelle est faite la greffe * ; on conseille au greffeur assez expérimenté de ne fendre que partiellement la bifurcation.
- Le greffon B est aminci en double biseau irrégulier
- Il est ensuite introduit sur le sujet A à la jonction des deux branches a et a’
- Une ligature solide et durable est alors appliquée puis la greffe est mastiquée
- Les deux branches a et a’ sont ensuite étêtées à environ 0,25-0,30 cm de leur naissance (à 2-3 yeux)
- Durant le printemps et l’été les bougeons qui s’y développeront seront pincés dans le but d’attirer la sève vers le point greffé (pincements assez sévères + suppression des rameaux qui peuvent pousser sous la greffe et les éventuels rejets au sol)
- Après une année de végétation, les deux membres a et a’ seront supprimés à leur base (e et e’) touchant à la greffe
* Il est facile de provoquer la naissance de cette enfourchure par la taille en vert ou en sec de la tige, de la branche, ou encore par l’ouverture d’un cran au-dessus d’un bourgeon qui se développera et constituera la bifurcation.
Avantages
Le fait de sectionner subitement le porte-greffe juste au-dessus du sol est souvent préjudiciable à l’action des racines et la « greffe Boisselot » permet de s’affranchir de cet inconvénient. Un autre avantage, ce qui est que dans ce cas très improbable, est que si la greffe ne prospérait pas, rien n’est perdu, car les branches de la bifurcation vont produire leur fruit d’origine. Le pied-porteur ne va pas autant souffrir que s’il avait été sectionné à ras selon le processus habituel utilisé à l’époque pour la vigne.
Application
Ses expériences ont suffisamment démontré que ce mode de greffage est quasiment infaillible concernant la vigne. Cette dernière offre l’avantage de pouvoir être exécutée partout où une bifurcation se trouve. Elle présente donc l’avantage de pouvoir placer un grand nombre de greffes sur le même pied porteur.
Il ne faut pas seulement y voir uniquement une greffe de plus pour le raisin car finalement cette méthode s’applique à toutes sortes d’espèces.
Non seulement Auguste Boisselot avait développée cette méthode et l’avait appliquée à la vigne, mais il s’avère qu’elle peut être utilisée pour multiplier toutes sortes d’arbres, fruitiers ou pas. La greffe en bifurcation est employée pour multiplier certains conifères (genévrier, thuya…), le hêtre, le chêne, etc, mais aussi des espèces fruitières telle que le poirier, le noyer, etc. Il faut néanmoins adapter le principe développé par Boisselot.
Ainsi, pour certaines espèces d’arbres ou d’arbrisseaux on ne pourra pas sans provoquer de graves dommages au porte-greffe sectionner brutalement les bras de la bifurcation (préférer l’arcure).
La greffe Boisselot présente beaucoup d’avantages, dont celui d’être aisée à mettre en œuvre et, moyennant parfois quelques précautions, peut s’appliquer à beaucoup de végétaux.
Historique
Initialement, Auguste Boisselot l’avait notamment présentée en la nommant « greffe d’automne de la vigne à l’aisselle des branches » (Revue Horticole – 1863 ; p419), en ces termes :
On prend la première bifurcation qui se présente et on la fend ou on l’éclate, après avoir coupé chaque branche au-dessus du premier œil ou du premier courson. Dans cette fente, on insère un greffon ayant deux yeux, laissant beaucoup de bois après le deuxième œil. On ligature et on mastique amplement.
Pendant tout le cours de la végétation il faut pincer strictement les brindilles qui se développent sur les yeux des deux chicots conservés, et, chose pour le moins aussi importante, veiller à supprimer, à mesure de leur apparition, tous les drageons du collet de la souche ; il n’est pas rare qu’on soit dans l’obligation de faire trois ou quatre fois dans l’année ces deux opérations. C’est probablement à l’oubli de cette dernière qu’on doit attribuer les mécomptes éprouves si souvent dans le greffage de la vigne.
L’avantage de ce mode de greffe, c’est de forcer la sève, invinciblement en quelque sorte, à souder le greffon par l’œil d’appel que nous laissons au sommet de chaque chicot. Ces chicots, bien entendu, seront rabattus l’année suivante.
Cette greffe se pratique de préférence à l’automne, dès que les feuilles commencent à jaunir. A cette époque la vigne a peu de pleurs, ce qui nous semble un grand avantage.
Quoi qu’il en soit, nous pouvons affirmer, après trois ans d’essais, que cette façon de greffer réussit merveilleusement, et que, lorsque le sujet est jeune et le greffon un peu fort, on s’aperçoit à peine de la soudure, dès l’année suivante, tant elle est complète.
Quelques auteurs prétendent qu’une vigne greffée n’a pas de durée; nous pensons que cela tient à ce qu’on n’a pas la précaution de laisser assez de bois à la taille de l’hiver suivant. En rabattant trop court, les racines sont trop longtemps sans fonction ; de là une perturbation profonde, souvent mortelle.
A. Boisselot – Membre du jury de la Société nantaise d’horticulture
Son inventeur l’avait ensuite principalement présentée en adressant un courrier à la Société Centrale d’Horticulture, basée à Paris, qui publiait la Revue Horticole.
Monsieur, J’avais présenté, le printemps dernier, à une séance de la Société impériale et centrale de France, un échantillon de greffe de vigne de mon invention et que le Comité pomologique avait jugée pouvoir rendre des services dans certains cas, se réservant de la faire expérimenter, afin de pouvoir la préconiser avec connaissance de cause. Actuellement, M. le Président, je viens vous prier de vouloir bien faire connaître que je crois que nous sommes arrivés à l’époque la plus convenable pour pratiquer cette greffe et que je prie instamment le plus grand nombre possible des membres de votre éminente Société de vouloir bien faire quelques expériences de ce mode de greffe.On sait en quoi il consiste : Fendre une bifurcation, à quelque hauteur que ce soit, puis insérer un greffon absolument comme pour une greffe en fente ordinaire, avec la seule différence de laisser les deux cornes de la bifurcation qu’on ne rabat qu’après le 1 avril. Au reste, M. Michelin a bien voulu rendre compte de ce procédé, dans le journal la Revue Horticole, n° du 1 – mai 1866, et entrer dans quelques détails relatifs à diverses circonstances dans lesquelles cette greffe de la vigne peut être utile. J’ajouterai que, depuis cette époque, j’ai fait quelques nouvelles expériences qui toutes partent du même principe, à savoir : qu’il doit toujours y avoir deux tirants de sève (à droite et à gauche) au-dessus de chaque greffon.
Ainsi, j’ai greffé une vigne conduite en spirale verticale autour d’un gros tuteur (en plein air), en douze variétés différentes. J’insérais les greffons entre les deux sarments des coursonnes doubles; mais lorsque je rencontrais une coursonne sans bifurcation, je faisais simplement une fente entre le sarment et le tronc même du cep pour y insérer mon greffon. Je puis affirmer que mes douze greffes ont réussi (sauf une, dont la fente était restée béante deux jours, à cause d’une pluie survenue), malgré la position excessivement défavorable de la souche et surtout malgré le tirant de sève énorme causé par un autre bras de la souche, qui avait été laissé intact; en effet, cette vigne est conduite sur deux tuteurs parallèles et verticaux, de sorte qu’elle se bifurque rez-terre. Il faut dire encore toutes ces greffes ont débourré successivement et avec une force proportionnée à leur position; ainsi les greffes du sommet sont luxuriantes, malgré des pincements, et celles de la base sont peu développées. Mais quel genre de greffe aurait réussi dans de telles conditions ? J’ai pratiqué une greffe au moment de la plus grande sève, lorsque les bourgeons nouveaux n’avaient pas moins de 15 centimètres de pousse, avec la précaution de couper les deux chicots latéraux, huit jours à l’avance, afin de les faire gommer. Cette greffe a été faite sur la première double coursonne d’un cordon horizontal, dont toutes les autres coursonnes ont été conservées et ont porté fruit; elle s’est allongée de quatre-vingts centimètres. Enfin, j’ai voulu essayer de greffer le 10 juin et le 8 juillet, avec des greffons de l’année précédente, conservés au nord. Presque toutes mes greffes se sont soudées et ont émis de petites végétations variant de 5 à 10 centimètres, et je ne doute pas d’une bonne sève pour l’an prochain. Ces greffes ne sont pas d’une exécution très facile, surtout quand elles sont faites entre un courson et le tronc ; aussi faut-il quelques précautions en les faisant et principalement serrer et bien mastiquer; mais elles peuvent rendre des services qu’aucun autre genre de greffe ne pourrait rendre, et dans tous les cas elles pousseront tout aussi vigoureusement, si ce n’est plus. J’insiste surtout sur leur utilité pour juger promptement et comparativement des variétés nouvelles ou peu connues, et principalement sur l’avantage qu’elles offrent de pouvoir mettre à fruit assez promptement et dans un petit espace des semis nouveaux. Dans ce dernier cas, on doit greffer chaque chicot d’une vieille treille avec un semis différent et tailler très-long la 2ème année. Si le cordon se trouvait peu élevé de terre et que la fructification se fît trop attendre, on coucherait en terre l’extrémité de chaque sarment et le fruit ne tarderait pas à apparaître. Enfin, Monsieur le Président, je reviens au but principal de cette lettre, déjà trop longue, qui est de provoquer le plus d’expériences possible, afin que par l’immense publicité dont votre Société dispose, cette méthode se répande promptement. Veuillez agréer, Monsieur le Président, etc. A. BOISSELOT – Extrait des Annales de La Société Nantaise d’Horticulture – 1867
Charles Baltet, horticulteur à Troyes l’avait commentée ainsi :
Le greffage en fente de la vigne était déjà connu; mais il fallait étaler net le cep contre terre, afin de pouvoir butter le moignon, et, au cas d’insuccès, le tronc courait le risque de mourir.
Avec le procédé Boisselot, on peut greffer à une certaine hauteur, et la conservation des bras du cep ne saurait occasionner en aucune façon la perte de la souche ; au contraire, elle entretient son existence et appelle la sève vers le greffon.
L’inventeur nous écrit qu’il n’a jamais eu de non-réussite. Il a pu ainsi comparer diverses variétés de vignes, sur le même pied, et constater les différences de robusticité, de production, de précocité, entre l’ancien plant et les nouveaux venus.
A défaut de bifurcation, nous croyons qu’on peut l’appliquer sur un coude ou au sommet d’une courbe sur une tige simple ; et les greffeurs habiles savent fendre partiellement la branche pour y introduire le biseau du greffon , sans l’éclater diamétralement. En disséminant ainsi plusieurs greffons sur un vieux cep branchu, on le renouvelle plus vite que par les systèmes plus connus de greffage en tète ou en approche.
Nous n’avons pas besoin d’ajouter que le rameau-greffon se prépare à la façon ordinaire, et que la ligature et l’engluement n’offrent rien de particuliers II n’y a donc que la position offerte au greffon qui est, sinon nouvelle, du moins fort peu connue.
Jean SISLEY, un amateur d’horticulture de Lyon de la fin du XIXème siècle, l’utilisait pour multiplier le poirier :
Je l’ai appliquée à une grande variété d’arbres, mais principalement avec succès à la poire.
Par ailleurs, il précisait :
Rabattre un végétal quelconque, comme on le pratique pour la greffe en fente, lui fait toujours éprouver une grave perturbation, comme toutes les mutilations, dans son système radiculaire, et, à l’appui de cette opinion, nous citerons ces lignes d’un des collaborateurs les plus compétents de la Revue (1):
« L’interruption de circulation normale qu’éprouve la sève d’un arbre que l’on tronçonne pour en faire le support d’un faible rameau, lui cause, surtout lorsqu’il est fort, une grande perturbation qui doit influer beaucoup sur son organisation, provoque quelquefois la mort et souvent, au moins, l’apparition fâcheuse de la gomme, c’est ce qui arrive pour tous les arbres à noyaux. »
(1) Jules de Liron d’Airoles, numéro du 1 mars 1864, p. 96.
Ceci étant admis, et nous ne croyons pas qu’il puisse y avoir de divergence d’opinion à cet égard, nous proposons, en employant le procédé Boisselot, c’est-à-dire la greffe dans les bifurcations, de ne rien retrancher au moment de la greffe et d’incliner les deux rameaux de la bifurcation au-dessous de l’horizontale. L’arbre n’éprouvera aucun dommage et les greffons se développeront avec plus de vigueur par l’effet de cette inclinaison. Quand les greffons se seront assez développés, ce qui aura lieu dès la première année, l’on pourra, à l’automne, rabattre les rameaux de la bifurcation, car l’équilibre sera alors à peu près rétabli. Si par hasard les greffons ne poussaient pas, rien ne serait perdu (excepté le temps et la peine). Il y aura encore dans ce procédé un autre avantage, c’est que l’année de la greffe l’on récoltera encore les fruits de l’arbre greffé, qu’il fallait sacrifier avec l’ancienne greffe en fente.