Greffe en gueule de brochet
La greffe en gueule de brochet
La greffe en gueule de brochet est une greffe généralement utilisée pour le greffage des mûriers (morus). Cet assemblage permet aux vifs afflux de sève qui s’en suivront de ne pas « noyer » le greffon.
Elle se réalise au printemps lorsque les écorces peuvent se décoller.
On réalise un rameau greffon à deux yeux qu’on taille en biseau simple [1].
Si le rameau greffon le permet, on réalise au départ du biseau une incision annulaire [2], en vue de retirer l’écorce de l’arrière de la zone biseautée [3].
Le porte-greffe, décapité à une vingtaine de centimètres du sol, se voit appliquer une découpe en long biseau. A l’aide des deux pouces, on décolle l’écorce de la zone biseautée. C’est ainsi que nous obtenons la « gueule de brochet » [5].
Il ne reste plus qu’à insérer fermement le rameau greffon dans cet espace [6].
La ligature n’est pas nécessaire car le pincement provoqué est suffisant.
La greffe en bec de brochet :
Il existe aussi une « greffe en bec de brochet » qui malgré le nom n’a rien à avoir avec la greffe précédement décrite. On la trouve aussi sous le nom de greffe en bec de flute, greffe en clarinette. C’est une variante de la greffe en couronne. Le nom est dû à la découpe du rameau greffon : en plus du biseau habituel [1], on réalise une autre incision sur la face opposée bien plus verticale [2], ce qui donne à l’ensemble un aspect de bec d’instrument à vent ou une pseudo similitude de la cavité buccale d’un brochet. Le porte-greffe est coupé à 45° [3] et on y pratique une incision verticale [4]. On y positionne le greffon de façon classique [5].
Cette greffe peut être réalisée en tête, on ligature et on mastique classiquement, mais elle peut être aussi réalisée au collet pour les greffons sensibles à la déshydratation, afin de les butter [6] le temps de la reprise.